Le Fonds Monétaire International (FMI) a approuvé fin décembre la première revue de l’accord au titre de la Facilité élargie de crédit (FEC) pour le Togo, ouvrant ainsi la voie à un décaissement immédiat d’environ 58,7 millions de dollars pour soutenir le budget national.
Le Fonds Monétaire International (FMI) a approuvé fin décembre la première revue de l’accord au titre de la Facilité élargie de crédit (FEC) pour le Togo, ouvrant ainsi la voie à un décaissement immédiat d’environ 58,7 millions de dollars pour soutenir le budget national.
Cet appui financier s’inscrit dans un programme global de 390 millions de dollars destiné à renforcer la résilience économique du pays.
Jeudi, Maximilien Kaffo Melou, le représentant du FMI à Lomé, a détaillé cet accord lors d’une rencontre avec les médias.
Le programme soutenu par le FMI vise à aider le Togo à surmonter les impacts des crises récentes, notamment la pandémie de COVID-19 et la flambée des prix des denrées alimentaires et des carburants à l’échelle mondiale.
Ces chocs successifs ont aggravé les déficits budgétaires et la dette publique du pays, malgré les efforts des autorités pour limiter leurs effets sur l’économie et la population.
Selon Maximilien Kaffo Melou, le programme s’articule autour de deux grands axes :
- Promouvoir une croissance inclusive tout en renforçant la viabilité de la dette.
- Mettre en œuvre des réformes structurelles pour soutenir l’économie et limiter les risques financiers, notamment dans le secteur bancaire.
Malgré un contexte difficile, les projections du FMI restent optimistes pour le Togo. En 2023, la croissance économique a atteint 5,6 %, et les prévisions pour 2024-2025 tablent sur une croissance solide de 5,3 %, stabilisée à 5,5 % à moyen terme, sauf en cas de choc majeur.
Sur le plan de l’inflation, des progrès notables ont été réalisés. En octobre 2024, l’inflation globale a diminué à 3,3 %, tandis que l’inflation sous-jacente, excluant les prix des aliments et des transports, est tombée à 2,2 %. Ces résultats reflètent les efforts des autorités pour contenir la hausse des prix et stabiliser le pouvoir d’achat.
Cependant, les défis restent nombreux. Les attaques terroristes dans le Nord du pays continuent de menacer la stabilité et d’exercer une pression croissante sur les dépenses publiques. Ces tensions obligent le gouvernement à jongler entre la consolidation des finances publiques et le soutien à la croissance économique, dans un contexte budgétaire contraint.